Devenir père était la plus belle chose qui m’était arrivé dans ma vie. Je ne me lassais pas de regarder Eileen et sa maman. Je pourrai dire durant toute ma vie que c’est moi qui ait mis au monde ma fille. Ce n’est pas donné à tous les pères de se retrouver à accoucher leur compagne sur le parking de l’hôpital. Heureusement que j’avais le cœur bien accroché, parce que j’aurai très bien pu perdre mes moyens et m’évanouir sans crier garde. Quand je pense que cela faisait déjà un mois qu’Eileen était arrivée, j’avais du mal à le croire.  Les jours passaient vite par rapport à la petite, mais mon désir grandissant pour Kara devait attendre encore un peu. Le médecin n’avait pas encore donné son feu vert pour que nous puissions vivre notre amour pleinement. Je sortais de la douche, vêtu simplement de mon jeans et quand j’entendis Kara me demander si je ne voulais pas vivre torse nu, je souris, tout en la prenant par la taille « Quand on est que tous deux, c’est peut-être envisageable. Mais vu que ma sœur et son cher et tendre vont pas tarder, je ne me vois pas trop les accueillir comme cela. » je sentais rapidement le désir ardent de Kara monter et ne pus résister à l’envie de lui mordiller la lèvre au passage. « Moi ça va pas trop mal, je gère mais toi, on sent que les hormones sont encore bien là… » je la regardais s’éloigner amoureusement. Qu’est-ce qu’elle était belle, et encore plus maintenant qu’elle était devenue maman. J’enfilais rapidement un t-shirt blanc avant d’aller préparer une bonne bouteille de vin, ainsi que des jus de fruits, en pensant à ma sœur. On les avait invité à la suite de son annonce de sa grossesse. J’avais été bien secoué par cette nouvelle inattendue et surtout par la décision qu’ils avaient prise. Comment était-il possible qu’ils envisagent l’avortement ? Certes, ils n’avaient pas une vie simple, cela ne faisait pas très longtemps qu’ils étaient ensemble, mais j’étais convaincu que ma petite sœur regretterait son choix plus tard. J’entendis sonner à la porte et en m’y dirigeant, je m’arrêtai rapidement embrasser Kara et Eileen qui faisait de beaux sourires. J’ouvris en souriant, puis tendant une main ferme à Priam « Enchanté Priam, soit le bienvenu dans la famille… Petite sœur, toujours aussi belle » finis-je en serrant ma sœur dans les bras. Je n’arrivais pas à dire s’ils semblaient heureux ou non d’être invités chez nous.