Depuis que j’étais à Miami avec Delfina, j’avais l’habitude d’être convoquée chez son proviseur. On ne peut pas dire que ma fille était un exemple de sagesse. Mon téléphone avait sonné durant ma pause de midi, la secrétaire me demandant de venir pour 16 heures afin de discuter avec ma fille et un de ses camarades. J’avais raccroché en soupirant et expliquant à mon chef que je devrais partir un peu plus tôt. Heureusement, il n’y avait pas trop de travail en cette période et je pus arriver à l’heure du rendez-vous. Je rejoignis ma fille, la regardant les bras croisés sur ma poitrine. « Je dois m’attendre à quoi cette fois-ci ? » Avant même qu’elle n’eut le temps de m’expliquer, son camarade, qui avait également été convoqué arrivait. Le proviseur nous fit entrer tous les trois dans son bureau, nous expliquant que le père d’Andrew, le camarade de Delfina, aurait un peu de retard. Aucun problème pur moi. Je regardais le jeune homme tout en demandant à tout le monde « Je veux bien être convoquée, mais j’aimerai que quelqu’un m’explique ce qu’il s’est passé… » Le proviseur commença à me dire qu’il y avait eu une intercation entre le jeune homme et la jeune femme. Mon réflexe fut de sourire et de demander à Andrew « Parce que tu t’en prends aux jeunes filles ? On ne dirait pas en te voyant pourtant. Quant à toi jeune fille ! Tu pourrais éviter de t’attirer les foudres non ? » Je demandais cela vraiment avec bienveillance. Je ne voulais pas que les adolescents se méprennent et s’offrent une guéguerre de jeunes.