Il y a beaucoup à dire sur ma vie et en même temps je ne vois pas bien en quoi elle pourrait vous intéresser. Je suis née au Canada, mes parents étaient déjà connu là bas et avaient déjà comme projet de s’installer aux Etats-Unis. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de ma vie là-bas on a déménagé quand j’ai eu trois ans. J’avais déjà un grand frère Maximilien et une grande soeur Sophia. Mon père est dans la politique, il a de nombreuses relations haut placé jusqu’à connaître personnellement le président américain. Autrement dit on était une famille considérée comme importante, même aux Etats-Unis. Je n’ai manqué de rien durant mon enfance, sauf d’attention et d’amour peut-être. J’avais un sale caractère et j’en faisais tout voir à tout le monde. Alors que mes aînés étaient sages et écouter moi j’étais plutôt du genre à tout remettre en question. Je ne faisais rien comme eux, étudier ça m’ennuyer profondément et tout ce code de bonne conduite me sortait par les yeux. J’étais un esprit libre, trop libre peut-être. J’ai fais des efforts essayant de m’intéresser un minimum à mes études, mais même si je pouvais faire mieux je me contentais du peu.

Les choses se sont corsés quand j’ai eu dix neuf ans. J’étais folle d’un garçon de mon lycée et j’ai eu l’audace d’avoir une relation hors mariage. Véritable blasphème dans ma famille.. Ca a révolté mon père avec qui j’étais déjà en nombreux conflits, il ne m’a pas adressé la parole pendant un mois entier. La décision était prise j’allais mener la grossesse à terme et abandonner mon enfant. J’étais contre bien évidemment, mais on ne pouvait pas sous estimer leur influence. Tout était déjà organisé, mon voyage au Canada dans une soit disant école d’échange, je me suis juste retrouvé enfermé pendant sept mois dans une grande maison où j’étais surveillé à chaque heures de la journée et de la nuit. J’ai accouché dans cette maison et je n’ai pas eu le temps de prendre mon fils dans mes bras qu’ils l’ont emmené. J’étais tellement en colère.. J’ai hurlé de tout mon être ce jour là. Après ça je suis devenue une véritable peste avec ma famille. Je leur mettais la honte dès que j’en avais l’occasion. Ils tenaient à leur image alors c’est là que j’allais attaqué. J’ai fait ça un temps puis je me suis lassé, j’avais envie d’une autre vie, ce monde bourgeois n’était pas fait pour moi. Je suis partie du jour au lendemain pour faire ma vie, j’étais à la faq à ce moment là, je poursuivais mes études, mais j’avais déjà une idée précise de ce que je voulais faire, je voulais être détective privée.

Au vue de mon nom je n’ai pas eu de mal à me trouver un local, j’usais un peu de la notoriété de ma famille même si j’avais coupé les ponts avec eux. J’ai pu rapidement me lancer dans cette profession ou j’ai vraiment pu découvrir qui j’étais vraiment. J’adorais vraiment ce travail. C’est d’ailleurs par celui ci que j’ai rencontré Matthew. Il recherchait sa fiancée disparue depuis plusieurs mois et il s’avéra qu’en réalité elle avait juste décidé de le laisser tomber et d’aller faire sa vie ailleurs. Le pauvre était dévasté, je me suis attaché à lui, on a gardé contact et plusieurs mois après on a commencé à se fréquenter différemment, on est sortit ensemble et il m’a demandé en mariage quelques mois après. C’était vraiment merveilleux à nos débuts, on était très amoureux. Les choses ont changés quand il m’a demandé d’arrêter mon travail pour que je puisse m’occuper de lui. Je l’aimais et je ne voulais pas le perdre alors j’ai accepté. Je suis alors tombé sous son emprise totale, il a commencé à me crier dessus. A serrer trop fort mes poignets, puis ma gorge. Je n’étais pourtant pas quelqu’un qui se laissait faire à la base, mais je n’avais pas envie de le perdre, même si il s’amusait à me faire mal. C’est devenu de plus en plus difficile. J’avais pris l’habitude de cacher mes bleus avec du maquillage, des lunettes de soleil, de toute façon je ne pouvais que très peu sortir de chez moi. J’ai fini par comprendre que si il me traitait comme ça, c’est qu’il ne m’aimait pas. Je commençais donc à mon départ. Un soir ou je m’étais décidé, j’avais commencé à faire mon sac, il n’était censé revenir que quelques heures plus tard sauf que ce jour là il est rentré tôt. Evidemment il n’a pas apprécié ce que j’étais entrain de faire et il a à nouveau lever la main sur moi, cette fois ci c’était trop, j’avais l’impression qu’il allait me tuer alors je me suis défendu, à coup de poings, à coup de pied. Le seul moyen pour moi de m’en sortir a été de le poignarder au niveau de l’abdomen, ça l’a calmé tout de suite.

Ca a été très douloureux de le perdre malgré tout ce qu’il m’avait fait subir. Il n’allait plus me faire de mal à présent, c’est ce que tout le monde me répété. Je ne suis plus jamais retourné dans cet appartement abandonnant toute mes affaires, j’en étais incapable. J’ai recommencé ma vie à zéro. J’ai pris un petit studio, j’ai repris mon travail et je m’y suis engouffré. Me promettant d’ailleurs de ne plus jamais tomber amoureuse. Il m’est arrivé de travailler sur une affaire en parallèle de la police, j’adorais d’ailleurs retrouvé les coupables avant eux, c’était mon petit objectif à chaque fois. J’y suis parvenu à plusieurs reprises et j’ai commencé à collaborer avec la police. J’ai même fait quelques affaires avec le NCIS et son chef d’équipe. Notre première rencontre avait été particulièrement houleuse. En même temps j’étais entré par effraction pour voir si moi je ne pouvais pas trouver d’autres preuves, ça n’avait pas vraiment plus à l’agent Mikaelson. C’était un peu électrique entre nous au début puis il a finit par faire appel à moi sur une affaire, j’avais été la première étonnée, mais j’avais envie de l’aider ce que j’ai fais. On a collaboré plusieurs fois et je dois dire que je me suis rapproché de lui. Cependant mon passé et le sien ne nous aide pas à aller plus loin, je ne fais plus confiance aux hommes, même si c’était différent avec lui, je le laissais m’approcher, m’apprivoiser ce qui ne me ressemblait pas. Je connais son passé, perdre sa femme a été dur pour lui et il est normal qu’il ait du mal à se lancer dans une nouvelle histoire. Est-ce que moi je le veux d’ailleurs ? Je n’en sais rien.